Traverser le Vercors en raquettes
Traverser le vercors en raquettes
micro eco aventure
Un retour attendu
Un peu d’histoire avant d’entamer le récit, et les informations techniques. Nous avions déjà effectué cette traversée en 2018, après des chutes de neiges abondantes, la traversée à l’époque avait alors pris une toute autre envergure, à ceci près que le tracé était vierge de trace et la navigation par GPS impossible, dans la mesure où nous n’en possédions pas.
Cette fois-ci le temps était au rendez-vous, la neige tassée et le temps radieux, une approche autre dans la mesure ou le terrain ne posera pas de difficulté majeure !
Sur cette traversée, je serais soutenu par Lafuma, TSL et Merrell, qui m’ont fourni des produits adaptés à cette micro-aventure, let’s GO !
50 km
distance de la Randonnée
1700
m de dénivelé
D
difficulté
Traversée du nord au sud du Vercors
Afin de respecter les 3 jours de randonnées et de créer un itinéraire qui nous permet de joindre les 2 cabanes du parcours, j’ai plus ou moins adapté la traversée du Vercors trouvée sur visorando.
A ceci près que nous allons partir directement depuis Corrençon en Vercors, du chalet de ski de fond plus précisément. Et j’ajouterai que pour cette sortie, nous ferons tout en transport en commun, stop, poney etc etc..
Premier Jour : De Chambéry à la Jasse du play
Comme expliqué plus haut, nous nous sommes fixés comme objectif de faire cette randonnée en itinérance via les transports en communs, ce qui est non seulement plus facile en terme d’organisation, mais également plus écolo, béh oui. On enchaîne donc TER / bus et finalement stop pour arriver à 12 h à notre point de départ, qui je le rappel est le chalet nordique de Corrençon en Vercors.
Précision : un départ à 12 h pour la première journée est vraiment LIMITE, avec une allure plus que sportive, on est arrivés à la tombée de la nuit.
Première journée : 18 km / 950 d+ sur 4h30, autant dire qu’on carburait.
Durant cette première journée de rando, on passe le 45 ème parallèle, marqué par une borne perdue en pleine forêt, passage fugace, mais intéressant pour les fans de géographie, dont je ne fais absolument pas partie.
Après 5 km, on atteint la cabane de Carrette, pur produit Vercorois instagrammable, où il est possible de dormir. La proximité de cette dernière en fait cependant un choix mitigé car elle est souvent prise d’assaut par les randonneurs.
On continue sur le GR91, caractérisé par le petit drapeau polonais. Après une première (longue) partie en forêt dense de résineux. On arrive à la pelouse de Darbounouse, grande étendue au milieu du plateau, bientôt suivie par le canyon des Erge, dont le faux plat ascendant aura raison de nos mollets ! On entame ensuite une redescente sinueuse en direction de la Jasse du Play. Il est 19h20
La Jasse du Play
La jasse du Play est le premier arrêt de la traversée du Vercors. Petite cabane sommaire, elle n’en demeure pas moins un refuge bienvenu quand la nuit tombe et que les jambes commencent à flancher. C’est une petite cabane, chauffée par un poêle à bois rustique, dont le couchage s’effectue à l’étage, à même le sol. Le temps d’engloutir nos lyophilisés et de se brosser les dents, on est vite coucher pour se lever au plus tôt le lendemain.
Jour 2 - Direction Pré Peyret
Entre l’effort de la veille et la douceur du duvet, on dort tous comme des enclumes, « on » étant notre groupe, composé de Jérôme, Annabelle, Arcadie et moi, mais aussi les deux autres personnes avec qui nous partageons notre modeste demeure. Autant dire que dans le Vercors, on ne fait pas les difficiles quand à partager la place pour dormir.
Ce deuxième jour est le plus facile en terme de distance, mais également le plus impressionnant, à partir de maintenant, plus de réseaux, que des grands espaces ! il faut cependant rester concentré et rester sur le GR. Attention à ne pas suivre les traces au hasard !
Les fontaines de la Chau et des Serrons seront vos meilleurs amies pour remplir vos gourdes après la journée d’hier. Sur cette traversée, nous avons réussi à ne pas avoir recours à la neige fondue, au contraire de 2008, où deux cartouches de gaz y étaient passées.
à travers les espaces sauvages du Vercors
Ce deuxième jour ne comporte pas de difficulté physique particulière, et permet de se remettre des émotions de la veille.
Malgré une difficulté grandissante à me déplacer dans la neige (j’apprendrais plus tard que je me suis déplacé le bassin et bloqué le psoas), rien n’entame ma bonne humeur sur cette deuxième journée, le temps est au beau fixe et la troupe avance rapidement !
On aura même la chance de s’asseoir dans l’herbe au milieu du plateau, les grandes chaleurs de ces derniers jours et l’abondance de résineux crées des surfaces sèches, sur lesquelles il est possible de poser le bardas pour le déjeuner.
La cabane de pré Peyret
La météo étant de notre coté et le groupe en pleine forme, on arrive à pré Peyret en milieu d’après-midi, le temps de prendre possession des lieux, le groupe se permet de flâner aux alentours. Sa proximité avec Die en fait un endroit prisé des randonneurs à la journée, il n’est donc pas rare d’y croiser des marcheurs venant simplement y passer l’après-midi. Une source y est également présente à proximité.
Cette fois-ci, nous partagerons l’étage avec 4 personnes, plus deux au rez de chaussé, sur les lits superposés.
Jour 3 - Direction Die
Dernier jour, après les difficultés rencontrées la veille pour les marcheurs sans raquettes, nous décidons de changer le parcours et de prendre la direction de DIE, et non châtillons-en-diois.
En effet, il reste des grandes étendues de neige particulièrement fatigantes à traverser,après concertations, la décision est prise de contourner la montagne de glandasse (oui, glandasse) et de passer par les contreforts sud-ouest du Vercors afin d’arriver directement sur Die.
seulement 1 km après le départ de la cabane, on emprunte le col du Pison, pour aller ensuite au pas de Pillouse et ainsi redescendre dans la garrigue.
Le contraste est marqué, passer de 5 degrés à 22, et des sapins aux oliviers. J’exagère à peine. C’est d’ailleurs pour cela que je recommande de packer un short en plus dans votre sac, sous peine de cuisson lors de la descente; ça plus les 900 de D- sur 1.5 km, on appréciera le confort de vêtements ventilés.
Arrivée en Drôme
Le tracé Descendant permet d’admirer les contrefort du Vercors sur ses versants Sud, on s’amusera même de la vitesse à laquelle on s’éloigne du plateau que l’on aura habité sur 3 jours.
Après une Longue marche alternant chemin et route goudronnée, nous arrivons enfin à Die, où l’on rattrapera un train en direction de Valence pour ensuite tirer sur Chambéry.
Pour 3h30 de trajet à peu près, ma la tête des passagers qui vous voient arriver avec des sacs et des raquettes quand il fait 20 degrés ? Priceless.
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