Tour du Beaufortain en ski de rando
tour du beaufortain en ski de randonnée
3 jours à ski dans le beaufortain
Jour 1 - du col du Pré au refuge de Presset
Avant tout, il est nécessaire de rappeler les bases. Le ski de randonnée, et ici en l’occurrence le splitboard, est une discipline sportive intense, nécessitant des connaissance et une condition physique adaptée. Ne vous engagez pas dans ce genre de sortie si vous commencez la pratique.
Et si vous voulez vous initier, Estelle, qui nous a guidé dans ce trip, se fera un plaisir de vous accompagner dans un de ses séjours !
Cette itinéraire a été réalisé en Mars 2021
6h00
Durée de la Randonnée
1900
m de dénivelé
ED
difficulté
Ski de rando à la roche Pastire
le col du pré n’étant plus accessible en période hivernal, c’est dans un des virages de la route qui mène au col que nous commencerons la randonnée. L’ascension se fait sans encombre ni difficulté particulière jusqu’au passage de Charmette. D’ici on mange une banane, ou un bâtonnet de Berger @Cochonou, et on enquille vers la roche Pastire.
Le passage de la roche Pastire et du col nécessite une très bonne connaissance en nivologie et la présence d’un guide est indispensable. Heureusement, Estelle est là pour assurer notre progression, et nous arrivons à midi sur le col, avec vue sur la Pierra Menta pour le déjeuner.
De la roche Pastire au refuge de Presset
Première descente, premiers virages et premier repeautage ! On apprécie les beaux virages dans une sympathique moquette de printemps. On remonte le matériel et on entame la deuxième partie de l’ascension.
Et là, bêtise de ma part, il fait extrêmement chaud, absolument pas d’air et je commence à surchauffer.
Déminéralisation (qui arrive lorsque l’on boit trop et que le corps ne se régule plus), insolation ou simplement fatigue ? Le fait est que je commence à avoir un voile noir devant les yeux et j’avance au radar, 5 mètres par 5 mètres, mais j’avance. Je retrouverai mon physique vers la fin du col Bresson, en même temps que l’on retrouvera un peu d’air.
Pas fou, mais tout de même content d’apercevoir le refuge de Presset.
Après avoir discuté de cet incident avec un local, j’apprends que cette partie du tracé est connue pour être éprouvante de par son exposition au soleil !
Le dernier coup de fesse (pour être poli) pour atteindre le refuge de Presset permet de réellement apprécier l’arrivée audit refuge. Refuge que l’on peut retrouver dans mon article sur la traversée du Beaufortain en été .
Le refuge est particulièrement accueillant et les chambres sont plus que confortables. Après avoir admiré les lumières du soir sur les monts environnants, on s’attable pour dévorer l’équivalent de trois jours de calories.
La nuit passe paisiblement et l’on se réveille sous un soleil radieux.
5h00
Durée de la Randonnée
1100
m de dénivelé
D
difficulté
Jour 2 - du refuge de presset au refuge de la coire
Café englouti, petit déjeuner digéré, on chausse les skis pour grimper sur le col sans nom, sud ouest de la pointe de Presset.
Quelques centaines de D+ plus tard, on entame une petite descente en couloir passablement dégueulasse. Pas d’autres mots, mais heureusement que la vue est magique, parce que de la pente raide avec une croûte gelée de 5 cm, on s’en passera ! heureusement le moment est vite passé et l’on retrouve notre itinéraire de montée pour une ascension vers le mont Coin.
La difficulté principale de cet itinéraire n’est pas le ski, mais la gestion de l’effort en lui-même sur le long terme. C’est d’ailleurs pour ça que l’on préfère parler de « déplacement hivernal » en parallèle du « ski de rando ».
Le passage du col se fait sans encombre, et l’on arrive rapidement sur le Mont Coin, où l’on peut pique-niquer avec un superbe panorama (j’aime les panoramas).
ATTENTION, l’accès vers le refuge de la Coire se fait en face sud, gare aux conditions. On notera l’observation d’un couple de Lagopèdes en pleine parade nuptiale.
Le refuge de la Coire atteint, son confort spartiate, mais apprécié, pris en main, on se permet de lézarder au soleil en faisant connaissance avec les autres montagnards présents.
La soirée se passe dans la chaleur des échanges avec les autres passionnés présents. L’apparition impromptue de Raoul, le renard à la limite de l’apprivoisement, clos ce moment. L’hébergement est ici plus sommaire, et je conseille de prendre ne serait-ce qu’un petit sac de couchage.
Big up au groupe de retraités qui se sont donnés pour objectif de briser un record de décibel en ronflant.
Aussi, je n’oublierais plus jamais mes boules Quiès.
5h30
Durée de la Randonnée
650
m de dénivelé
D
difficulté
Jour 3 - du refuge de la Coire à Beaufort
Le départ du refuge de la Coire se fait Tôt, et c’est sous un soleil étincelant, encore, que l’on entame la montée vers le Cret du Bœuf. Après 2 jours intensifs, et un mauvais entraînement, je commence à être un peu à la traîne, mais heureusement le groupe est bienveillant, et je les rattrape régulièrement lors de leurs haltes.
L’arrivée au sommet nous permet d’admirer la vue sur l’ouest du Beaufortain, jusque là caché par la ligne de crêtes. Un instant de réflexion sur la qualité du manteau neigeux et nous nous élançons un par un dans le couloir vierge qui s’offre à nous.
Une fois n’est pas coutume, nous remettons les peaux pour l’ascension finale, direction la pointe du Riondet. Avec quelques passages de crêtes, où il faudra mettre les skis sur le sac et assurer ses pas, le tracé est magnifique.
Malheureusement, la neige n’étant pas des meilleures, on passera la descente du Riondet depuis le sommet pour le contourner, et laissons le col de la Louze pour descendre sur Saint-Guérin.
On passera par le coté droit du lac, le gauche étant reconnu dangereux pour ses couloirs avalancheux. Cela n’empêche pas la traversée magique du pont népalais, et le retour sur les berges enneigées.
Le final se fait à ski, par la route pour le retour sur Beaufort !
C’était incroyable.
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